Lapte, bourg de plus de 1 200 habitants pour 3 075 hectares, à 870 mètres d’altitude. Lapte, du latin « lapis alta » qui signifie « pierre haute » doit son nom au rocher de 6 mètres de hauteur qui était en plein coeur du bourg. Ce rocher fut arasé pour permettre la construction de l’église. D’aprés la tradition, cette roche, creusée de bassins, était un lieu de culte païen où il y avait un dolmen, pierre sacrée.
Le haut du clocher, de 51 mètres de hauteur, a donné à Lapte sa vocation de « Belvédère du Velay » car il domine tous les environs. De cet observatoire, on peut admirer tous les paysages alentours dans un immense horizon circulaire de 250 km !
Classée monument historique, l’église de Lapte s’impose au regard de plusieurs kilomètres.
Son clocher, le plus haut de la Haute-Loire, fait de Lapte le « Balcon du Velay ». Le belvédère du clocher, accessible en période estivale offre un magnifique panorama.
L’Histoire, l’architecture et le panorama du clocher fait de ce lieu un site exceptionnel…
En 1119, c’est sur le rocher situé au coeur de Lapte que l’on construisit une chapelle de style roman qui appartenait d’ailleurs sans doute à un château fort. Dédiée à Saint-Jean, elle dépendait du prieuré de Grazac, situé à quelques kilomètres de là. La paroisse était desservie par les moines de Cluny, protégés par les De Chapteuil, seigneurs de Lapte.
Cette chapelle connaît de nombreuses modifications et rénovations au fil des siècles, car elle vieillit très mal. Le 23 août 1872 et le 1er juillet 1883, la foudre tombe sur le clocher, faisant plusieurs morts et blessés. Les dégâts sont nombreux et les réparations trés coûteuses, il est urgent de reconstruire complétement l’édifice.
Au début de l’année 1885, les plans d’une nouvelle église sont dévoilés aux habitants. C’est l’architecte Bancel qui est à l’origine de ce premier projet, de style gothique. Mais finalement, ses plans sont abandonnés et l’on fait appel à un architecte de Valence, spécialiste d’édification d’églises, Monsieur Ernest Tracol.
Les travaux commencent à l’été 1888. Les pierres des édifices détruits pour la construction de la nouvelle église sont réemployées. On utilise les carrières proches. La charpente est en bois de sapin et la couverture en ardoise du Pertuis. Les laptois participent financièrement et humainement au chantier. Un an après, l’ancienne église est complètement détruite. Dès lors, les offices ont lieu dans la chapelle toute proche des Capucines, connue aussi sous le nom de chapelle des Tertiaires, qui n’existe plus aujourd’hui mais qui fut trés utile à l’époque. La construction n’est pas facile : différents entrepreneurs se succèdent, faillites, difficultés administratives et financières interrompent sans cesse le chantier. Enfin, aprés de nombreuses démarches, la nouvelle église de Lapte est consacrée le dimanche 27 septembre 1896, 8 ans aprés le début des travaux, par l’évêque du Puy, Mgr GUILLOIS. Un nom à retenir, parce que profondément lié à l’histoire mouvementée de ce monument remarquable : celui de l’Abbé Seauve, curé de Lapte qui s’est battu pour que l’église soit achevée.
Ouvert tous les après-midis des mois de juillet et d’août.
Tous les dimanches de juin et septembre.
Pour les groupes : ouvert à la demande, se renseigner en Mairie (04.71.59.37.45).
La montée au clocher est gérée par le GAL.
L’église de Lapte est représentative du style néogothique, tendance culturelle et artistique fondée sur le renouveau du style gothique médiéval, répandue essentiellement au XIXe siècle.
La tâche de M. Tracol n’a pas été simple. La complexité du site l’a conduit à modifier l’orientation traditionnelle d’une église. En effet, symboliquement, les églises sont habituellement construites, autant que possible vers l’Est, en direction du tombeau du Christ à Jérusalem, et de la Lumière. Or, l’église de Lapte est orientée sur un axe Nord-Est/Sud-Ouest. Par ailleurs, l’exiguïté du rocher sur lequel avait été édifiée la première chapelle l’a obligée à verticaliser à l’extrème le monument. Les dimensions le prouvent : la nef mesure 37,5 mètres de long sur 14 mètres de hauteur… et le clocher vertigineux surplombe tous les alentours du haut de ses 51 mètres !
Au dessus du portail d’entrée, la tribune de l’orgue, qui n’est actuellement plus en état de fonctionner, et à gauche de la porte la statue de Sainte Jeanne d’Arc.
La nef, dont la voûte sur croisées d’ogives repose sur 6 colonnes cylindriques est composée de grandes arcades, surmontées d’un triforium, puis des hautes fenêtres. Sur la dernière colonne, à droite, la statue de Saint Jean François Régis.
Au niveau du bas côté nord, les bas-côtés sont éclairés par de hautes ouvertures ornées de vitraux fabriqués à Saint-Galmier. Entre chacun d’eux, 14 tableaux de style fin XIXème retracent le chemin de croix.Le premier vitrail montre Saint Jean Baptiste de la Salle enseignant à 5 adolescents de races dfférentes, symbolisant les 5 continents. Dans le bas côté opposé, ce sont des pélerins recevant la bénédiction d’un évêque en l’église Notre Dame des Victoires à Paris. Le second vitrail illustre Saint Jean François Régis prêchant à Lapte; en face, Sainte Jeanne d’Arc au sacre de Charles VII à Reims en 1429. Ensuite, Saint Louis offrant la Sainte Epine à Notre Dame du Puy en 1239, et le baptême de Clovis par Saint Rémi à Reims. Enfin, la dernière communion de Saint Claude fait face à la visite de Jésus à Marie et Marthe à Béthanie.
La chaire octogonale, dont la cuve est reliée au sol par un étroit escalier est ornée de marbre rouge.
Le transept : sur 2 piliers du choeur, les statues de Sainte Thérèse de Lisieux et Sainte Bernadette. Dans la chapelle gauche, l’autel du Sacré Coeur surmonté de 10 petits vitraux et un plus grand, se rapportant à la dévotion au Sacré Coeur de Jésus. A côté, le reliquaire de Saint René, prestigieux cadeau du Cardinal Patrizzi, vicaire général du Pape au vicaire de Lapte. Jeune homme romain, mort martyr à Rome, René fut enterré avec une fiole de sang et une inscription « Au doux René ». Les reliques et la fiole se trouvent dans la châsse reliquaire en forme de chapelle gothique. Dans la chapelle de droite, l’autel de la Vierge et ses vitraux à la gloire de la Vierge Marie, ainsi qu’une statue de Saint-Joseph.
En étant placé au centre du transept, face au choeur on peut voir l’imposant maître-autel aux fines colonnettes de marbre rouge et à l’étonnante flèche sculptée, appelée pinacle, est trés représentatif de la surcharge ornementale de l’époque. Le sol est décoré d’une belle mosaïque. Les vitraux du choeur, au-dessus, représentent, Saint Guy, Saint Joseph, Saint Marc et son emblème le lion, Saint Jean l’évangéliste, Saint Jacques et Sainte Cécile.
En faisant le tour du déambulatoire, on peut admirer les statues de Saint Jean Baptiste de la Salle et Sainte Philomène avec sa palme et son ancre marine, ainsi que les vitraux symbolisant les 3 vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité sous les traits de femmes. Il faut également noter la présence de 3 rangées de stalles qui accueillaient naguère les membres de la confrérie des Pénitents.
La première église de Verne est érigée en 1856 à l’initiative d’habitants de l’est de notre territoire. Les habitants font de lourds sacrifices humains et financiers pour cette construction. L’édification de l’église n’est pas simple : elle est jalonnée de difficultés financières et administratives qui ralentissent le chantier. Aujourd’hui il ne reste de cet édifice que le clocher d’ailleurs indépendant d’une seconde construction qui débutera en 1901.
En 1897, l’église menaçant de tomber en ruine, les habitants, le conseil municipal et le curé se mobilisent.
En 1899, M. Rousset est à l’origine d’un premier projet de reconstruction, puis en 1900 M. Tracol en élabore un autre.
Pour la réalisation des travaux, M. Granger, entrepreneur domicilié à Sainte-Sigoléne, a soumissionné. Les travaux débutent en 1901. Puis, en 1902 devant des difficultés financières le conseil municipal formule une demande de secours à l’Etat.
L’église de Verne est consacrée en 1903. Un an plus tard, des difficultés financières sont à nouveau rencontrées. En 1905, la fin du réglement des travaux de reconstruction de l’église de Verne se fera par un emprunt et une surimposition.
Le clocher est situé à côté de l’édifice qui est un vestige de la première église de Verne. A l’intérieur, deux vitraux en forme de rosace se situent à droite et à gauche du transept.
A droite, près de l’autel de la Vierge, se trouvent des fonts baptismaux originaux, ouvrage d’une entreprise de Verne. Sur la gauche, près de l’autel de Saint-Joseph, patron de l’église de Verne, un panneau rappelle le lourd tribut payé à la guerre par les habitants de Verne.
Les travaux de restauration de l’orgue de l’Église Saint-Jean ont débuté lors de la fin de l’année 2015 par le démontage total de l’instrument par l’Entreprise Michel Jurine.
Et c’est en ce mois d’avril 2017 que cette même entreprise est de retour à Lapte pour le remontage de l’orgue au sein de l’Eglise.
L’équipe de M. JURINE est en place pour d’une part remonter chaque pièce de cet instrument et d’autre part, effectuer une harmonisation, accorder l’orgue.
Ce projet de restauration a été subventionné par la Région, le Département et la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) .